European Balloon Corporation

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Huizingen, 7 Avril 2011. Dimanche matin, 07h10, les parkings du Domaine provincial de Huizingen sont déserts…à l’exception d’un 4 x 4 et d’une remorque de European Balloon Corporation. Un vol de baptêmes de l’air en montgolfière se prépare. L’énorme enveloppe du ballon Ultra Magic OO-BIY est retirée de son sac et étirée sur le sol. Malgré les dimensions impressionnantes de l’engin (10.000 m3 de volume), il faut à peine un peu plus de 10 minutes pour qu’il soit prêt au décollage. La nacelle peut emporter 18 personnes, pilote compris. Benoît Siméons, pilote professionnel et instructeur chevronné, est accompagné de son fils Tanguy, dont c’est l’anniversaire de neuf ans. Et comme il a fait son premier vol à l’âge de trois mois, on continue la méthode de l’immersion totale qui a si bien réussi à son père.

Tel père, tel fils. Benoît Siméons se fait aider par Tanguy, qui fête ses 9 ans en accompagnant son papa. La relève est bien assurée. (Photo Guy Visele)

Un vol en ballon
Grâce à l’action bien rôdée de l’équipe de European Balloon Corporation, les deux ventilateurs et les brûleurs ont permis de gonfler l’engin qui se dresse à présent à la verticale.
Les passagers sont embarqués dans quatre compartiments séparés, capitonnés et munis de poignées, rendant le vol plus équilibré et plus confortable.

Sous l’action des ventilateurs et des brûleurs, le ballon se gonfle rapidement. (Photo Guy Visele)

Et c’est l’envol à 07h31. La météo est bonne: vent variable mais faible, de secteur  Nord-Est. On atteint rapidement 450 mètres, et le OO-BIY traverse l’autoroute Bruxelles-Mons (E19) et survole le village de Lembeek, encore endormi ce dimanche matin. La température de 9° C est compensée par la chaleur dégagée par les brûleurs. Le paysage défile lentement sous la nacelle sous les yeux émerveillés des passagers. En l’air, tout est calme et sérénité. Benoît Siméons commente le vol et décrit les endroits survolés. Il est en contact par radio avec l’équipe de retrievers et écoute également les fréquences ATIS et approach de Brussels Airport et de Charleroi. Pour sa navigation, bien que connaissant la région par cœur, il utilise le GPS et la bonne vieille carte VFR. Des canards sauvages viennent voler près du ballon. Au sol, surpris par le bruit du brûleur, quelques lièvres et faisans s’enfuient devant nous. Au survol d’un petit village, un cycliste nous salue, une maman avec son jeune enfant sortent dans leur jardin. Sur l’autoroute, des voitures et des motos klaxonnent pour dire bonjour. Le temps s’étire lentement.

Il est bientôt temps de se préparer à l’atterrissage. Benoît Siméons donne un briefing de sécurité: bien se tenir aux poignées, plier légèrement les genoux au moment du contact avec le sol, garder les bras dans la nacelle. On approche de Saintes, sur la N7. Au milieu du parc industriel, dans un contraste étonnant, une magnifique vieille ferme carrée est littéralement encerclée par les bâtiments modernes de diverses entreprises. Par respect pour les cultures fermières, le pilote choisit un petit terrain en herbe enclavée entre des hangars et parkings logistiques. Vu du haut, cela a la dimension d’un mouchoir de poche.

La précision de l’approche et le taux de descente contrôlé sont impressionants. La nacelle touche le sol avec douceur et le ballon reste debout grâce à la faiblesse du vent. Les passagers quittent le ballon et Benoît Siméons leur demande de tenir la nacelle de tout leur poids en s’accrochant aux poignées externes. Et l’équipe ainsi formée déplace le ballon, nacelle à 30 cm du sol, jusqu’à la remorque de l’équipe de récupération qui nous a rejoint entretemps. Le parachute (la partie mobile au sommet de l’enveloppe) est ouvert et le ballon se vide de son air et se couche.

Après un atterrissage impeccable,  les passagers donnent un coup de main et transportent la nacelle et le ballon encore vertical vers la remorque. (Photo Guy Visele)

L’enveloppe est repliée et remise dans son énorme sac, qui, vu le poids, est installé sur un étrange engin chenillé ressemblant au LEM des premiers vols spatiaux. L’équipement rangé, les passagers s’agenouillent, remercient les dieux du vent, et sont baptisés au champagne!
Il est 09h05, le vol a duré un peu plus d’une heure pour parcourir une distance de quelques 8 km en ligne droite. Avec un vent plus fort, les distances peuvent varier du simple au double.

Benoît Siméons
Benoît Siméons fut à l’époque et à l’âge de 16 ans le plus jeune pilote de ballons d’Europe. Les mauvaises langues disent qu’il a été conçu dans un ballon. C’est à peine exagéré. Benoît Siméons vole dès l’âge de huit ans avec son papa, lui-même un des premiers pilotes de montgolfières à l’époque du renouveau de celle-ci sous l’impulsion de l’Aéro-Club Royal de Belgique, à la fin des années septante. Et la relève semble d’ores et déjà assurée avec son fils Tanguy. Ses deux frères, Jean-Frédéric et Patrick, partagent également la même passion.

Directeur de European Balloon Corporation (EBC), il opère actuellement une dizaine de montgolfières. Ingénieur commercial de formation, il est aussi pilote d’hélicoptères. Féru d’aventures, il a parcouru les quatre coins du monde en montgolfière, effectuant notamment le survol de la Muraille de Chine (une première mondiale), du désert du Karakoum, la traversée de la Manche, un décollage de la Place Rouge, du Maroc, et des vols aux quatre coins de la planète (Tunisie, Chili, Malaysie, Thailande, Corée, Qatar, Nouveau-Mexique, Alpes Suisses, Japon). Il participe régulièrement au plus grand rassemblement de ballons d’Europe, qui a lieu à Metz tous les deux ans, et réunit environ 350 montgolfières. Le prochain aura lieu du 22 au 31 juillet 2011.

Le rassemblement de Metz réunit plus de 350 ballons en juillet tous les deux ans. (Photo Benoît Siméons)

Il a fait de sa passion son métier en créant la European Balloon Corporation (EBC) en 1991. Pilote confirmé, Benoît Siméons a participé à plusieurs reprises à la célèbre « fiesta » balloniste d’Albuquerque au Nouveau Mexique (il a gagné l’épreuve en 2005), et a effectué récemment (novembre 2010)  le survol du Radjastan à l’occasion de la Mela de Pushkar. Luc Trullemans, le célèbre météorologue RTL, s’associe régulièrement à la préparation de ses vols spéciaux.

Benoît Siméons a remporté avec un autre belge, Bob Berben, la fameuse Coupe Gordon Bennett en 2005 en effectuant un vol de 69 heures et de plus de 3.400 km, et en établissant deux records du monde de distance tout en effectuant le plus long vol jamais réalisé dans l’histoire de cette compétition.

Bob Berben et Benoît Siméons ont gagné ensemble la célèbre course Gordon-Bennett pour ballons à gaz en volant 69 heures et parcourant plus de 3.400 km. (Photo Benoît Siméons)

Il a participé à pas moins de six éditions de cette célèbre compétition de ballons à gaz, qui connut ses heures de gloire en Belgique entre les deux guerres. Le belge Ernest Demuyter   ayant remporté l’épreuve trois fois consécutivement, la coupe se trouve depuis quelques années exposée au Musée de l’Air de Bruxelles. La technique de pilotage d’un ballon à gaz est très différente de celle des ballons à air chaud et doit tenir compte d’un temps de réaction beaucoup plus lent. Tout ici est question d’équilibre. Ce sport peut d’une certaine façon être comparé à la plongée sous-marine.

Benoît Siméons a établi le 14 février 2004 un record européen d’altitude en montgolfière, atteignant 12.043 mètres en à peine 25 minutes au départ de l’aérodrome de Saint-Hubert. Le vol s’est effectué avec combinaison spéciale, casque et oxygène, la température allant jusqu’à -77°C!

Protégé par un casque prêté par la Force Aérienne (avec la coquotte de la 2è Escadrille), et muni d’une combinaison pour résister au froid et d’un masque à oxygène, Benoît Siméons va atteindre plus de 12.000 mètres d’altitude en seulement 25 minutes, établissant un nouveau record européen qui tient toujours. (Photo Benoît Siméons)

L’histoire des ballons
C’est le 5 juin 1783 que deux Français, les frères Joseph et Etienne de Montgolfier (ils ont été annoblis à la suite de leur premier vol), papetiers à Annonay en Ardèche, firent s’envoler un ballon à air chaud fabriqué en papier huilé (pour être non poreux). La même année vit la première ascension humaine en ballon captif par le physicien français Jean-François Pilâtre de Rozier. Ce dernier effectua ensuite, accompagné du marquis d’Arlandes, le premier voyage aérien le 21 novembre 1783 entre la Muette et la Butte-aux-Cailles, à Paris. L’histoire de l’aviation venait de commencer.

La réplique de la montgolfière de Pilâtre de Roziers est l’un des special shape les plus connus. (Photo Benoît Siméons)

Le premier voyage transatlantique en ballon à gaz s’acheva le 17 aout 1978, établissant un record de distance de 5.072 km et un record d’endurance de 137 heures et 6 minutes. Le ballon à hélium Double Eagle II, piloté par trois américains, prit l’air de Presque Isle dans le Maine le 11 août et atterrit à Miserey, près d’Évreux en France. La première traversée de l’Atlantique en ballon à air chaud fut effectuée en 1987. Le record d’endurance fut battu par deux Américains qui s’envolèrent à Bangor dans le Maine, le 15 septembre 1992. Concurrents de la première course transatlantique mondiale, ils furent déviés de leur route et atterrirent près de Fez au Maroc, 146 heures plus tard.

En mars 1999, apres trois semaines de vol, le Suisse Bertrand Piccard et le Britannique Brian Jones, guidé par le prévisioniste belge de génie Luc Trullemans, bouclèrent le premier tour du monde en ballon sans escale, établissant ainsi un record de durée et de distance dans les airs. Leur ballon, le Breitling Orbiter 3, parti le 1er mars de Château-d’Oex en Suisse, atterrit le 21 mars au sud-ouest du Caire dans le désert égyptien, après avoir parcouru la distance de 46.759 km.

En mars 2005, Steve Fossett,  avec qui Benoît Siméons a eu l’occasion de collaborer sur plusieurs projets, accomplissait le premier tour du monde en ballon sans escale dans une capsule non pressurisée en solo, lui aussi guidé par Luc Trullemans, surnommé « le dieu du vent », et consultant météorologique pour l’équipe de European Balloon Corporation.

Le ‘dieu du vent’, Luc Trullemans, prévisionniste des recordmen aériens, avec son collègue David Dehenauw de la VRT. (Photo Benoît Siméons)

L’aérostation sportive est devenue un sport populaire depuis la mise au point du nylon, un tissu léger et non poreux, et des brûleurs au propane permettant aux montgolfières de s’envoler dans les airs grâce à l’air surchauffé plus léger que l’air ambiant. Le principe d’Archimède est d’application pour ces grosses baudruches qui se promènent en l’air au gré du vent. Le corps n’est pas trempé dans un liquide mais bien dans un fluide (l’air), le principe reste d’application.

Les retrievers
Mettre en œuvre une montgolfière est un travail d’équipe. Outre le pilote, professionnel puisqu’il s’agit de vols payants, il y a toute une équipe qui aide à gonfler l’engin et ensuite le « piste » en 4 x 4 jusqu’à son lieu d’atterrissage, imprévisible puisque dépendant des vents et de la durée du vol. On les appelle les retrievers, et même s’ils disposent depuis quelques années de l’aide précieuse de radios portables et de GPS, cela reste une gageure de se trouver près du ballon au moment de l’atterrissage. La montgolfière se pose de préférence dans un champs (non cultivé par respect pour les fermiers), donc pas toujours près d’une route carrossable! Aventure oblige.

L’équipe des retrievers, jeunes et enthousiastes. (Photo Guy Viselé)

Le lieu du décollage est déterminé le jour du vol à 14h30 en fonction de la direction du vent, afin d’éviter les zones interdites autour de Brussels Airport et de Brussels South Charleroi Airport. Pour les vols du matin, la décision est prise la veille à 18h00. Sept sites ont été sélectionnés dans le Brabant: l’Abbaye de Villers-la-Ville, le château d’Enghien, le Château du Gravenhof, la Place de Ceroux-Mousty, le Lion de Waterloo, et le Domaine d’Huizingen.

A l’arrivée sur le terrain, les passagers sont accueillis par l’équipe de European Balloon Corporation (EBC) et le pilote détaille le vol lors d’un briefing préalable au décollage. Il explique les consignes de sécurité et fait signer un document attestant que le passager en a pris connaissance. Le sepctacle commence alors avec le gonflement de l’engin! L’enveloppe du ballon est retirée de son sac et étalée sur le sol. Les équipiers s’affairent et élargissent celle-ci. Une personne est à l’extrémité la plus éloignée de la nacelle, d’autres actionnent un énorme ventilateur, ouvrent la « bouche » du ballon pour y faire pénétrer l’air soufflé par le ventilateur, le pilote met en route le brûleur qui chauffe l’air à l’intérieur du ballon, et celui-ci se gonfle et se redresse progressivement. Pendant ce temps, la nacelle a été vérifiée (état des bonbonnes et des brûleurs, fixation des cables et des  mousquetons qui la relient au ballon).

On fait monter les passagers pendant que l’équipe au sol retient le ballon et arrive le grand moment où grâce à l’air chauffé dans l’enveloppe, le ballon décolle en douceur et s’envole.

Le pilote gère son altitude à coup de brûleurs mais doit constamment anticiper car il y a un décalage dans le temps entre l’action sur la chauffe et la réaction du ballon. Le choix de l’altitude est capital car il permet d’influencer légèrement la trajectoire suivie. En effet, si la direction générale du vent est connue par la prise de renseignements météo, celle-ci varie avec l’altitude. Les vols se déroulent en général à maximum 450 mètres afin de rester en dehors des zones de trafic aérien contrôlé. Une bonne connaissance des phénomènes météo et l’expérience acquise permettent dès lors, par le choix de l’altitude, de mieux diriger la trajectoire.

L’ombre du ballon se dessine sur les paysages survolés. (Photo Guy Viselé)

Le ballon se déplace dans la masse d’air et permet d’observer les paysages à une vitesse relativement faible et dans un calme qui n’est troublé que par les bruits de chauffe du brûleur. Ceux-ci produisent des sons à basse fréquence qui peuvent effrayer les animaux. Le pilote s’efforce de limiter ceux-ci lorsqu’il voit qu’il va survoler des vaches, des chevaux ou d’autres bêtes. Le son se propageant très loin lorsqu’il n’y a pas d’obstacles, on peut parler aux personnes survolées et entendre distinctement les conversations au sol. La durée du vol dépend de la consommation en gaz et des possibilités d’atterrissage sur le trajet considéré. Elle varie entre une heure et une heure trente. L’atterrissage sera plus ou moins doux en fonction de la force du vent au sol. Idéalement, il se termine avec la nacelle qui reste debout. Si elle se couche sous l’effet du vent, il est essentiel de ne pas laisser ses bras au dehors. Des poignées sont prévues dans la nacelle et on s’y accroche.

Après l’atterrissage, l’équipe de retrievers replie l’enveloppe, détache la nacelle, remonte le tout sur la remorque prévue pour le transport, et ramène les passagers au lieu de décollage. Mais avant, tradition aérostatique oblige, on célèbre l’événement au champagne et chacun reçoit son Flight Certificate et une casquette European Balloon Corporation.

Tradition oblige, les passagers remercient les dieux du vent pendant qu’on prépare le champagne de leur baptême en montgolfière. (Photo Guy Visele)

European Balloon Corporation
European Balloon Corporation (EBC) (www.europeanballoon.be ) (02/358.30.30) a été fondée en 1991  et se spécialise dans l’organisation de vols en montgolfière. Ils opèrent au départ de quelques très beaux sites sélectionnés dans le Brabant tant flamand que wallon. Ce sport aérien original attire de plus en plus à la fois les passionnés de vols, mais aussi les entreprises à la recherche d’un cadeau « incentive » ou d’une idée de « team building » originale. Le site www.vol-en-montgolfiere.be fournit tous les renseignements pratiques quant aux diverses possibilités.

Voler en ballon exige une météo particulière: pas trop de vent, pas de thermiques, de préférence pas de pluie ou de neige. Les vols ont donc lieu le plus souvent en début et/ou en fin de journée, lorsque le vent et les thermiques sont peu actifs. Et au printemps et à l’automne, cela donne le plaisir supplémentaire de découvrir la nature et les arbres dans les coloris de l’été indien. Comme il n’est pas possible de prévoir la météo à long terme, et encore moins de garantir qu’il fera beau (traduire par ‘volable en montgolfière’) le jour choisi, il faut pouvoir faire preuve de flexibilité, ou, si la date retenue est contraignante, European Balloon Corporation  (EBC)  propose alors en alternative des vols en hélicoptère (www.helico.nu). Ce service complémentaire permet de garantir l’action ‘incentive’ à la date convenue avec le client en offrant une autre expérience aérienne exceptionnelle praticable avec moins de restrictions météo. Un Robinson R-44 pouvant emporter, en plus du pilote professionnel, jusqu’à trois passagers, permet, au départ de l’Ulmodrome de Baisy-Thy (EBBY), divers circuits de survol du Brabant wallon et de ses sites et paysages, le tout fêté au champagne après l’atterrissage.

Si la météo ne permet pas le vol en ballon au jour prévu, European Balloon Corporation propose en alternative un circuit touristique du Brabant wallon en hélicoptère
Robinson R44 au départ de l’Ulmodrome de Baisy-Thy. (Photo Guy Viselé)

Les « gros cubes »
European Ballooning Corporation exploite deux énormes ballons Ultramagic pour permettre l’emport de plus de passagers par vol. Le plus grand, un modèle N355 immatriculé OO-BIY, a un volume de 10.000 m3 et peut emporter jusqu’à 18 personnes, pilote inclus. La nacelle est compartimentée en quatre sections ‘passagers’ et une section ‘pilote’. Elle est capitonnée et munie de nombreuses poignées pour éviter les problèmes à l’atterrissage. L’autre « gros cube » est un Ultramagic T210  de 6.000 m3 (OO-BZJ), et d’une capacité de 10  personnes. Malgré leur masse énorme, ces deux engins sont relativement facile à mettre en œuvre et leur pilotage est très précis.

L’Ultramagic OO-BIY est le plus gros ballon utilisé en Belgique. Son volume de 10.000 m3 d’air lui permet d’emporter jusqu’à 18 personnes. (Photo Guy Viselé)

European Balloon Corporation (EBC) est le représentant de la marque Ultramagic (www.ultramagic.com ) en Belgique, et a déjà vendu une cinquantaine de montgolfières de toutes dimensions. Ils ont également été un des pionniers des special shapes, ces engins aux formes spéciales qui permettent des actions publicitaires en prenant la forme du produit mis en vedette. Les fameuses bouteilles d’Orangina ou de Vittel en sont des exemples bien connus. Plus difficiles à piloter de par leurs formes pas toujours adéquates du point de vue aérodynamique, ils sont également moins faciles à mettre en œuvre. Mais ils sont une des façons les plus spectaculaires de faire remarquer un produit. L’une des plus célèbres il y a quelques années a été, réalisée par Ultramagic, la reproduction du ballon des frères Montgolfière.

Gérer, vendre, exploiter des ballons nécessite des agréations officielles de la part de la Direction Générale du Transport Aérien. Outre l’autorisation de travail aérien (permettant les vols payants tels que baptêmes de l’air, etc) , European Balloon Corporation (EBC) dispose également d’une agréation technique belge et EASA (Part M subpart F) sous la référence BE.MF.0027 pour les marques Ultramagic et Cameron. Ils sont autorisés pour les inspections et les réparations et disposent d’un personnel qualifié pour les certifiiations.

Merveilleux exemple de la possibilité de faire de sa passion son métier, Benoît Siméons gère son entreprise de façon ultra-professionnelle. Fils de ballonniste et père de futur ballonniste, il perpétue les traditions et  défend les couleurs de l’aviation belge dans de nombreuses épreuves sportives et lors de l’établissement de divers records aériens.

Guy Viselé
Photos: Benoît Siméons et Guy Viselé

Picture of Guy Viselé

Guy Viselé

Pilote privé et Lieutenant-Colonel de Réserve de la Force Aérienne Belge, mais avant tout passionné d'aviation, il débute sa carrière chez Publi Air. Il passe ensuite vingt ans chez Abelag Aviation où il termine comme Executive Vice-President. Après dix ans comme porte-parole de Belgocontrol, il devient consultant pour l’EBAA (European Business Aviation Association). Journaliste free-lance depuis toujours, il a collaboré à la plupart des revues d'aviation belges, et a rejoint Hangar Flying en 2010.

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