Brussels Airport, 10 septembre 2012. L’aéroport de Bruxelles accueille pour la première fois le tout nouveau Boeing 787 d’Ethiopian Airlines. La compagnie africaine est fière d’être, après le Japon, le deuxième pays à mettre en service cet avion d’une technologie révolutionnaire: fuselage entièrement en matériaux composite, commandes électriques, moteurs de la nouvelle génération, ce qui contribue à un gain de poids et à une efficacité en consommation remarquable (20% de moins que les avions plus anciens). Avantages à la fois au point de vue économique (le carburant constitue environ un tiers du prix de revient des compagnies aériennes) et environnemental (diminution de 20% des émissions de CO2). Les nuisances sonores sont diminuées de 60% grâce notamment à l’aérodynamique et aux moteurs aux sorties de gaz en chevron. Lancé en avril 2004, avec une mise en service initiallement prévue en 2008, le Boeing 787 a souffert de nombreux retards dûs pour une part à une mauvaise évaluation des problèmes techniques liés au bond technologique que représente la construction en composite et en commandes électriques, et d’autre part à une coordination difficile entre une multitude de sous-traitants répartis dans le monde entier. Le premier vol a eu lieu le 15 décembre 2009, et l’avion a été certifié le 26 août 2011.
All Nippon Airlines (ANA) a pris livraison du premier appareil le 26 septembre 2011 et il y a actuellement une vingtaine d’appareils en service. Commandé à plus de 800 exemplaires, le Boeing 787 devrait connaître dans les prochains mois une montée en cadence de ses livraisons. D’ici à la fin 2012 Ethiopian Airlines aura reçu cinq Dreamliners, mais les utilisera d’abord sur le réseau africain de la compagnie et vers Washington. Aucune date n’est annoncée pour la mise en service régulier sur Bruxelles, mais celle-ci ne devrait pas trop tarder. Entretemps, Jetairfly devrait être le premier utilisateur belge et espère la mise en service de son avion vers la fin 2013. Pouvant emporter selon les aménagements intérieurs entre 210 et 330 passagers, avec une autonomie maximum de plus de 14.000 km, le Boeing 787 devrait devenir dans les années à venir un visiteur plus que régulier du tarmac bruxellois.
Texte et photos: Guy Viselé et Kevin Cleynhens