Bruxelles, le 21 décembre 2013. Une escouade d’aficionados de l’aviation belge étaient réunis dans le hall du Musée de l’Air à l’invitation de quelques éléments actifs de la BAMRS ou Brussels Air Museum Restoration Society. L’événement était de taille puisqu’il célébrait l’achèvement de pas moins de cinq projets majeurs de restauration d’avions qui sont arrivés récemment à terme; il est bon de rappeler, à ce propos, que la BAMRS est allée jusqu’au bout d’une vingtaine de remises en état « nickel » d’avions depuis sa création, voilà quelques trente ans.
En l’occurrence, Vincent Jacobs et Eric Dessouroux se sont faits les porte-parole de la phalange fort active de bénévoles enthousiastes oeuvrant au sein de la BAMRS afin de remettre les appareils en état pour exposition au public. Parmi les cinq nouveaux projets terminés, il fut rappelé que trois d’entre eux avaient été lancés dans les années 70 et puis abandonnés jusqu’à leur reprise en mains sérieuse il y a quelques années. La tâche était d’autant plus complexe que la première tentative de restauration avortée avait amené le démontage et la dispersion, sinon la perte intempestive de nombreuses pièces, instruments et éléments propres aux avions concernés. Il s’agissait donc de chantiers extrêmement ingrats à réaliser pour le De Havilland DH 98 Mosquito NF.30 de chasse de nuit, le seul survivant de son espèce dans le vaste monde, ainsi que pour le De Havilland DH 89A Dragon Rapide à la carrière émaillée de nombreux rebondissements, il en allait de même que pour le Fieseler Fi 156 Storch au parcours invraisemblable. Pour les deux Tipsy, un Trainer et un Belfair, la restauration ne représentait pas moins un casse-tête en comparaison aux autres projets, dans la mesure où ce sont les épaves d’appareils sérieusement accidentés qui constituaient le point de départ du chantier qui a connu une heureuse conclusion il y a peu par leur remise à neuf impeccable ainsi qu’on peut le voir depuis le début de l’année sur la mezzanine du musée, à proximité des avions de l’Aviation Légère de la Force Terrestre.
C’était donc une cérémonie amicale et sympathique consacrant la préservation de notre patrimoine aéronautique par des restaurations de qualité mettant en valeur la construction nationale autant que la Force Aérienne et l’aviation civile belges. Au total, pour la BAMRS et ses chevilles ouvrières, la mention « job well done » peut leur être décernée sans restrictions, en l’accompagnant toutefois d’un vibrant bravo!
Texte et photos: Jean-Pierre Decock