Florennes, le 24 juin 2016, ayant payé mon inscription comme spotter, j’arrive tôt au point de ralliement déjà bien encombré, comme redouté, malgré un épais banc de brume sur Florennes en cette heure matinale. Les places de spotters étaient limitées à deux mille et, malgré la présence effective de quelques 1.100 d’entre eux, l’enclos qui leur était réservé était plein à craquer, et sur plusieurs rangs.
Organisation un tantinet foutraque, si je puis dire. Comme j’avais commandé en ligne, conjointement à mon billet de spotter, les livres publiés à l’occasion du 70ème anniversaire de la création de la Force Aérienne Belge, ceux-ci me furent remis à la sortie du parking avant de gagner l’endroit idoine, et non à l’entrée, et j’ai pu me les coltiner durant toute la journée. Le contrôle n’aurait pas été plus compliqué à l’entrée du parking et j’aurais pu laisser les livres sagement dans la voiture. Ohé, les gars de Florennes, la prochaine fois il serait judicieux de contacter vos collègues de Kleine-Brogel qui, eux, savent y faire…
Etant donné que ma demande d’accréditation presse pour le dimanche s’était égarée dans quelque méandre informatico-électronique, je n’ai pu qu’opter pour une entrée comme tout le monde; cela ne me gêne nullement, car Florennes n’offre généralement guère plus de possibilités de photographier les évolutions aériennes aux journalistes qu’aux spectateurs lambda. J’ai donc voulu acheter un ticket en ligne pour le dimanche le samedi toute la journée, mais ce n’était plus possible. Par ailleurs, dès le dimanche matin à l’aube, les médias nationaux signalaient que les entrées le dimanche étaient interdites à ceux qui n’avaient pas préalablement payé en ligne… vous voyez le « stuut », comme on dit à Bruxelles…
En définitive, je garderais le souvenir d’une fête aérienne à l’organisation foireuse : la météo et la sécurité consécutive aux attentats de fins mars dernier sont effectivement de bons prétextes mais n’excusent pas tout !
Malgré les contraintes diverses le vendredi, j’ai pu réaliser quelques beaux clichés, bien que j’aie dû en jeter de nombreux, principalement à cause d’un quidam civil, bénéficiant d’une quelconque prébende, et qui se baladait côté « air side », narguant les spotters en se positionnant dans la ligne de mire de leurs appareils photographiques.
Pour moi qui traîne mes guêtres dans les meetings aériens depuis près de cinquante ans, les Belgian Air Force Days 2016 sont tout, sauf un grand cru !
Jean-Pierre Decock