Stampe Fly In 23ème, malgré tout!

Deurne, le 12 mai 2013. Deuxième jour du traditionnel Stampe Fly In qui était d’un an plus vieux et, par ailleurs, extrêmement pluvieux… La météo du week-end très chagrine a fortement compromis les démonstrations en vol le samedi et, bien que s’étant un peu améliorée, le ciel peu clément limita sérieusement les prestations aériennes le dimanche.

Néanmoins, le volontarisme et la ténacité du promoteur du Stampe Fly In, Danny Cabooter, également manager et chef pilote du Stampe Center, réussit à assurer le clou de l’événement, à savoir le vol d’une formation de biplans SV4 après, il est vrai, une tentative avortée. Cette formation comportait neuf avions répartis en trois « vic », celui de tête étant emmené par Danny Cabooter aux commandes de l’OO-GWC comme il est de coutume; son ailier gauche était Bernard Van Milders pilotant l’OO-EIR/V4 et son ailier droit était Eddy Laurens manoeuvrant l’OO-PAX/V5.

Le « vic 3 » positionné à la gauche de la formation était mené par Frank Demeyer en tant que jockey de l’OO-KAT, flanqué à gauche d’Eddy Den Hollander avec l’OO-PAM/V48 et à droite d’Ewout Henny à bord du G-AIYG/ex OO-CKZ.

Le « vic 3 » de l’aile droite de la formation était composé de Mario Aelaerts aux commandes de l’OO-GWB/V29 dans la position de leader et, formant sur lui à gauche, Kevin Truyens, jeune pilote à la Composante Air et fils de Gui Truyens, pilote et propriétaire de l’OO-LUK, qui l’accompagnait à bord de l’OO-GWA/V66, tandis que Raymond Cuypers fermait la marche à droite aux commandes de son OO-WIL/V42.

Cette formation de neuf biplans s’ébranla peu après 11 heures pour le long taxi jusqu’au seuil de la piste 29 au fin fond de l’aérodrome par rapport à l’aérogare, mais elle ne put décoller, la tour de contrôle de Deurne se voyant contrainte d’interdire tout vol VFR (à vue) pour cause de plafond trop bas ; en effet, la base de fracto-strato-cumulus s’établissait sous les 800 pieds (240 mètres), or le règlement interdit à un avion de voler sous 1.000 pieds (300 mètres) au-dessus des agglomérations… On comprendra alors qu’un dispositif de neuf avions s’étageant en trois trios ait été obligé de remonter la piste en taxiant pour revenir à son point de départ. La situation s’étant un peu (vraiment un peu) améliorée une grosse heure plus tard, les neuf Stampe lancèrent à nouveau leurs moteurs et se dandinèrent jusqu’à la piste 29 d’où ils décollèrent individuellement à intervalle rapproché. La formation exécuta un vaste crochet sur l’agglomération anversoise et revint survoler l’aérodrome de Deurne sous un ciel bas et gris qui la força à se disloquer pour atterrir sans effectuer le coutumier deuxième passage: foutue météo! Mais l’honneur était sauf et la tradition maintenue: merci à Danny Cabooter, aux pilotes, au personnel de l’aérodrome et aux très nombreux volontaires qui se sont investis dans la réussite de la manifestation.

La météo rébarbative n’avait cependant pas découragé les Anversois et les autres amateurs de belles machines du temps jadis à rallier l’aérodrome, car le public était à peine moins nombreux que lors des Fly In de grand beau temps. Et les spectateurs ont vu leur effort de présence récompensé par les passages à basse altitude de quelques belles machines « warbirds » ou classiques, de même qu’à la présentation toujours attendue et appréciée du Spitfire.

Le temps maussade avait empêché les Ercoupe de faire le déplacement jusque Deurne et seul le petit, mais vaillant, OO-PUS de Robert Rombouts a sauvé la mise de l’Ercoupe Fly In en  laissant mouiller copieusement ses surfaces si rutilantes.

Vivement l’an prochain pour le 24ème Stampe Fly In, cette fois sous un soleil radieux!

Texte et photos: Jean-Pierre Decock

  • Deux rangées de SV4 sur le tarmac détrempé de Deurne avec ceux à cockpits ouverts bâchés pour se protéger de la pluie.

     

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  • Danny Cabooter, animateur du 23ème Stampe Fly In et directeur du Stampe Center/Museum escamoté en partie par le tip tank du SIAI Marchetti SF260 ST26 de l’exposition statique.

     

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  • Les SV4 bien alignés devant les hangars du Stampe Center avec, en tête file, un SV4c aux couleurs françaises mais immatriculé D-EEDW en Allemagne et qui vient d’être révisé chez Raymond’s Aircraft Restoration, une entreprise spécialisée établie à Deurne gérée par Raymond Cuypers, lui-même pilote et propriétaire d’un SV4b.

     

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  • C’est parti! Danny Cabooter à bord de l’OO-GWC vient d’entamer le long taxi qui l’amènera au seuil de la piste 29, à l’autre bout de l’aérodrome.

     

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  • Comme les huit autres SV4, l’OO-EIR (ex V4 à la Force Aérienne) a été contraint de rebrousser chemin, n’ayant pu décoller suite au plafond trop bas. Cet appareil est piloté par son propriétaire Bernard Van Milders qui est aussi le patron du Flying Group implanté à Deurne dont l’un des hangars sert de toile de fond à son SV4.

     

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  • L’OO-PAM (ex V48 à la Force Aérienne) est un participant régulier aux Fly In’s de ces dernières années, quoi qu’exposé en statique, mais cette année il était piloté par Eddy Den Hollander et participait au traditionnel vol en formation du dimanche.

     

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  • Flambant neuf car remis en état de vol et sorti des ateliers de Raymond’s Aircraft Restoration fin avril dernier, la livrée orange vif de l’OO-SVG se reflète dans le tarmac mouillé. Ex V21 à la Force Aérienne, il fut durant de nombreuses années érigé en monument à l’entrée de l’Ecole de Pilotage Elémentaire à Gossoncourt près de Tirlemont.

     

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  • Un visiteur impromptu qui suscita beaucoup d’intérêt, le Harvard OO-DAF (avec le code H50 d’un appareil identique à la Force Aérienne) piloté par Eric Vormezeele accompagné de son fils Alexander.

     

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  • L’appareil d’Ewout Henny est immatriculé en Grande-Bretagne mais il est l’ex OO-CKZ qui vola de nombreuses années en Belgique au sein des Limburgse Vleugels à Genk et chez Georges Bertrand dont l’exploitation était basée à Grimbergen dans la seconde moitié des années 60.

     

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  • Retour au paddock de l’OO-WIL (ex V41 à la Force Aérienne) piloté par Raymond Cuypers qui en est également le propriétaire.

     

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  • Autre visiteur surprise du dimanche, le Stearman N2S2 Kaydet OO-OPS aux couleurs d’un avion d’entraînement de base de la marine américaine de la fin des années 30 et du début des années 40.

     

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  • Danny Cabooter vient de décoller l’OO-GWC leader de la formation.

     

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  • L’OO-KAT piloté par Frank Demeyer est un SV4E remotorisé avec un Lycoming de quatre cylindres opposés à plat d’une puissance de 180 CV; il vient de décoller pour aller se positionner en tête du « vic 3 » à gauche de la formation.

     

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  • Unique photo du seul passage de la formation, moins le « vic 3 » de gauche, mais avec un Piper Super Cub faisant office de 10ème avion de la formation. Le ciel était si gris que l’autofocus de l’appareil photo ne parvenait pas à se focaliser, d’où une photo partielle de la formation; fichu temps!

     

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  • L’OO-GWB (ex V29 à la Force Aérienne) piloté par Mario Aelaerts vient de se poser après avoir participé au passage en formation.

     

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  • Le vaillant petit Erco Ercoupe de Robert Rombouts était le seul de son espèce à languir sous le crachin persistant durant tout le week-end.

     

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  • Le Spitfire TR.9 biplace QV-I avait fait le déplacement depuis Duxford pour le plus grand plaisir des nombreux amateurs de cet avion de légende.

     

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  • Le Piper Super Cub de Rookair Inc d’Anvers, immatriculé N158FJ aux Etats-Unis, s’était placé en queue de la formation des Stampe. Cet appareil était immatriculé OO-VVE dans une vie antérieure dévolue au remorquage de planeurs au profit du Royal Verviers Aviation à Theux.

     

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  • Ce Beech D17S Staggerwing basé aux Pays-Bas est un habitué des Stampe Fly In et n’a pas fait défection cette année.

     

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  • Visite inopinée et remarquée du North American T-28B Trojan, l’un de ces appareils d’entraînement avancé des années 50 cédés par l’US Navy à l’Air Force, ce qui explique qu’il ait gardé son « Bureau of Aeronautics Number » 138354 typique de la marine. Cet avion est gréé d’un impressionnant moteur développant 1.425 CV entraînant une hélice tripale de 3,30 mètres de diamètre. Basé à Brustem, cet appareil est piloté par Luc Hellings.

     

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Picture of Jean-Pierre Decock

Jean-Pierre Decock

Brevet B de vol à voile en 1958. Pilote privé avion en 1970. Totalise 600 heures de vol dont 70 d’acro. Un œil droit insuffisant empêche toute carrière dans l’aviation. (Co-)Auteur et traducteur de 41 ouvrages d’aviation publiés en 4 langues depuis 1978. Compétences: histoire, technique et pilotage (aviation civile, militaire ou sportive).

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