Mirage nocturne

Bruxelles, Musée de l’Air, le 2 décembre 2010. C’est la deuxième « nocturne » de l’année pour la Section Air du Musée Royal de l’Armée qui fête aussi son siècle d’existence. Pour la circonstance, le grand hall de l’aviation était animé malgré les grands travaux en cours sur sa façade sud.

La toute récente acquisition du Musée de l’Air était présentée pour la première fois au public : un resplendissant Mirage F1C au camouflage beige et brun appliqué pour les théâtres d’opérations en Afrique sub-saharienne et au Moyen-Orient où l’Armée de l’Air est intervenue ces dernières décennies. Cet appareil était stocké à Châteaudun depuis août 2003, époque du retrait du service de tous les Mirage F1C de l’Armée de l’Air. L’avion a été obtenu par le Musée de l’Air de Bruxelles en échange d’un RF-84F Thunderflash.

Outre cette pièce maîtresse, divers stands étaient accessibles au public parmi lesquels un fort bien achalandé en modèles réduits de Mirage F1C dont l’un au 1/72ème reproduisant fidèlement celui exposé à l’échelle 1/1. La Composante Air de la Défense avait amené un simulateur de F-16 et les bénévoles de l’AELR avaient exposé quelques moteurs en tant que grands jalons du développement de l’aviation depuis l’Anzani de trois cylindres de 25 CV du Blériot de 1910 jusqu’au Pratt & Whitney F-100 de 1988 de 10.800 kg/poussée équipant le F-16 en passant par le Rolls Royce Kestrel II de 487 CV propulsant le Renard R-31 du début des années 30. La BAMRS avait bien mis en valeur le Tipsy Trainer dont ses bénévoles ont terminé la restauration de grande qualité il y quelques semaines à peine.

Tout le hall était égayé par les nombreux dessins et compositions de Jean Leclercqz exposés sous le thème général de « Crazy Flying Machines » et les divers jeux de lumière autour du Mirage F1C nouvellement exposé.

Le temps hivernal n’avait pas dissuadé un public nombreux à rendre visite à la Section Air et Espace du Musée Royal de l’Armée et celui-ci, du reste, ont pu se réconforter d’un bon vin chaud après en avoir pris plein les yeux comme en attestaient les nombreux crépitements de flash tout au long de la soirée.

Texte et photos : Jean-Pierre Decock

Le Musée de l’Air de Bruxelles a besoin de vous ! Soutenez-le en devenant membre de l’AELR (ASBL des Amis du Musée de l’Air). Tous renseignements sur www.brusselsairmuseum.be

  • La nouvelle acquisition du Musée de l’Air de Bruxelles, le Mirage F1C numéro de construction 100 codé 33-LA à l’escadron de chasse 4/33 Vexin à l’emblème du mousquetaire…

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  • … tel qu’il fut mis en opérations à la base aérienne 188 de Djibouti par son ultime utilisateur (la dernière mission sur F1C a eu lieu depuis la Corne d’Afrique en octobre 2002).

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  • Petite animation bienvenue : un lieutenant et un commandant de l’Armée de l’Air respectivement en tenue de vol normale et tropicale.

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  • A l’intention des spotters avertis, voici une vue du Mirage F1C n° 100 à l’atterrissage à Solenzara en tant que « biroutier » (remorqueur de cible); sa cible TAC 100 d’exercice au tir air-air a été larguée et son conteneur rouge en point ventral est donc vide. L’appareil porte le camouflage pour opérations extérieures en Afrique, le code 33-FN et l’emblème de l’escadron de chasse 3/33 Lorraine. (Photo Armée de l’Air via S. Buyck)

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  • Autre vue du Mirage F1C n° 100 qui a entamé sa carrière en tant que 12-ZL à l’escadron de chasse 2/12 Cornouaille de Cambrai le 3 mars 1977 et a été stocké, comme tous les F1C de l’Armée de l’Air, en août 2003.

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  • L’une des « Crazy Flying Machines » de J. Leclercqz exposée devant le Hurricane MK IIC et le Blenheim MK IV (en réalité la version Bollingbroke construite au Canada) dans la partie du Musée de l’Air dévolue à la Bataille d’Angleterre.

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  • Un éclairage particulièrement bien étudié met bien en valeur le Tipsy Trainer de 1939 qui vient d’être finement restauré par les bénévoles de la BAMRS.

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  • La maquette au 1/72ème de la vedette de la nocturne au musée était également exposée; elle a été réalisée pour la circonstance par Philippe Bemelmans.

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Picture of Jean-Pierre Decock

Jean-Pierre Decock

Brevet B de vol à voile en 1958. Pilote privé avion en 1970. Totalise 600 heures de vol dont 70 d’acro. Un œil droit insuffisant empêche toute carrière dans l’aviation. (Co-)Auteur et traducteur de 41 ouvrages d’aviation publiés en 4 langues depuis 1978. Compétences: histoire, technique et pilotage (aviation civile, militaire ou sportive).

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