Overboelare (Geraardsbergen), les 5 et 6 août 2017. Le rituel Tailwheel Meet s’est déroulé durant ce week-end. Si la météo capricieuse (et même par moments rédhibitoire) du samedi a incité plus d’un participant à annuler sa visite ou à la reporter au dimanche, quelques valeureux – sinon téméraires – pilotes se sont faufilés entre les grains et autres averses orageuses pour rallier l’aérodrome d’Overboelare. Et les machines présentées en valaient la peine, à savoir deux Boeing-Stearman PT-17 ainsi que de nombreux Pitts qui se sont livrés à plus d’un vol spectaculaire. Bref, la météo hasardeuse du samedi n’a pas empêché que le spectacle aérien soit quasi identique à celui qui est coutumier de l’événement.
Le dimanche était cependant un bien beau jour d’été dominé par un soleil généreux et l’aérodrome fut pris d’assaut par les avions faisant un passage bas avant de se poser ou qui se livraient à des baptêmes de l’air en cascade ou encore à des démonstrations acrobatiques en solo ou en duo ainsi qu’en formations improbables.
Comme il est de tradition au Tailwheel Meet, les organisateurs avaient réservé quelques surprises au public et aux connaisseurs itou venus savourer un spectacle aérien mené tambour battant et pas trop loin de la ligne du public.
Première surprise, un rassemblement de sept Pitts S2A, B et C, soit pratiquement la totalité de la flotte de ces petits biplans très agiles évoluant en Belgique, et les participants, y compris les locaux (Luk Coesens et Peter Van Israël), enchaînèrent des cabrioles toutes aussi spectaculaires les unes que les autres.
Seconde surprise, plusieurs passages à basse altitude et grande vitesse du Pilatus PC-3 (D-EPCI).
Troisième surprise, et de taille (si l’on peut dire), la venue d’un authentique Piper L-4H Grasshopper construit en 1944 et superbement restauré par Raymond Cuypers. C’était le premier vol sur la campagne au départ des ateliers de Deurne de cet appareil, déjà revendu en Suisse (d’où son immatriculation HB-OUN) qu’on ne verra dorénavant que très rarement sous nos cieux. Rien que cette splendide machine volante valait le déplacement!
Il convient encore de souligner que l’archétype du « taildragger » (avion à béquille, patin ou roulette de queue) est le Piper Cub et… pas moins de treize Cubs L-4, L-18 ou PA-18 étaient actifs à Overboelare, démontrant ainsi que la manifestation porte bien son nom!
Enfin, et la démarche nous touche et nous honore profondément, les organisateurs du Tailwheel Meet 2017 ont proposé le parrainage (sponsorship ou patronship) de l’événement à votre serviteur, reporter pour le site Hangar Flying, une charge agréable autant qu’un grand honneur.
Cette année encore, et plus que jamais, le Tailwheel Meet d’Overboelare est une réussite, surtout par la dimension humaine et la proximité du spectacle aérien dynamique et varié qui a fait le bonheur du public venu en voisin, en famille, pour témoigner sa sympathie aux clubs et aux pilotes locaux. Quelques spotters et journalistes spécialisés n’ont pas boudé leur plaisir durant ces deux journées. Grâce aux nombreux bénévoles placés sous la férule de Kris De Schrijver, Overboelare a connu deux belles journées d’aviation placées sous le signe de l’amitié. Vivement le Tailwheel Meet de 2018, 13ème du nom!
Jean-Pierre Decock