Florennes, le 25 mai 2016. La 350ème escadrille du 2ème wing tactique dévoilait le F-16AM FA-129 spécialement décoré à l’occasion du 75ème anniversaire de sa formation. Le 350 (Belgian) squadron était en effet la première unité belge (pilotes, mécanos et personnel administratif) constituée au sein de la Royal Air Force le 10 novembre 1941, il y a donc bien 75 ans.
Comme l’expliquait son CO (Commanding Officer) actuel, l’escadrille avait décidé de ne pas opter pour une décoration bling-bling, mais résolument pour une livrée sobre mais chargée d’évocations symboliques quant à ses origines. C’est ainsi que seul le tiers arrière et la dérive sont porteurs de graphismes et de mentions ayant valeur de symbole, à commencer par le camouflage deux tons (ocre foncé (dark earth) et vert foncé (dark green)) appliqué durant les premières années de la 2ème Guerre Mondiale sur tous les avions de la Royal Air Force ainsi que la cocarde (côté gauche) avec le cercle blanc rétréci et bordée de jaune, de même que que la partie blanche du fin flash (flamme de dérive) plus étroite que les deux autres. L’appropriation par la 350 réside dans son squadron code MN et la tête d’Ambiorix, l’emblème choisi par l’escadrille à sa création parce que ce chef gaulois résista vaillamment à l’envahisseur romain. La devise retenue était à l’avenant : Belgae Gallorum fortissimi, citation empruntée à Jules César. Le 75 est bien visible sans être tapageur et le légendaire Spitfire, première monture de l’unité, est évoqué clairement mais sans ostentation, par un sobre dessin au trait rouge figurant sur la dérive.
Le côté droit est pareil… quoiqu’un observateur attentif notera que les couleurs de la cocarde et de la flamme de dérive sont belges, façon débuts de la Force Aérienne en 1946, « héritée » de la Royal Air Force, avec le cercle jaune de la cocarde plus étroit que les cercles noir et rouge, mais sans le bord bleu entourant les cocardes à l’époque; le drapeau de dérive (fin flash) comporte également une bande jaune plus étroite que les deux autres.
Cette livrée d’une grande sobriété graphique et puissamment symbolique est une belle réussite, bravo la 350, c’est bien pensé et bien réalisé !
Jean-Pierre Decock